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Col de l'alpe  - Aulp du Seuil

Parti à 9h15 avec deux voitures, nous en laissons une au Bresson, l'autre nous la poussons non pas à Sainte Marie du Mont, mais jusqu'au parking avant la Cabane de l'Allier à 9h45 - sage décision.


D'ici nous chauffons tant bien que mal nos cuisses jusqu'au pied du Col de l'Alpe puis portons à dos de mulet nos vélos sur une splendide sente jusqu'à la Croix de l'Alpe. Sur un magnifique belvédaire, nous avons surpris un troupeau de chamois et avons profité de la longue vue qu'a apporté Victor pour les observer de plus près encore.

Nous descendons plus profond dans la Chartreuse le long du Vallon de Pratcel. Pour rejoindre le GR9, nous avions le choix entre aller au Chalet de l'Alpe ou ruisseler en fond de combe. Un troupeau de sangliers anime notre nature de GresiFreeRider de l'impossible et nous invite à la seconde solution, la solution profonde - la première eut été la plus sage.


En effet ce sentier est tantôt fantomatique (nous nous perdons 2 fois) puis est souvent coupé de poussage, surtout vers la fin. Là Victor casse la pâte de dérailleur de son Commençal meta 55 - c'est ballot. Victor nous implore de l'abandonner lâchement là, il n'en est rien, et d'un 'jamais-non-mais-ça-va-pas-?', sachant d'avance la nature peu amène du parcours aval, nous nous concertons et un Amen plus tard nous continuons - Victor trottinera. D'ici, c'est magnifique, et ça ressemble au parc de Yosemites. Tantôt on se croirait retourné au pays des hommes de Cro-Magnon.


  Il ne faut plus perdre de temps, vous le savez, MétéoFrance avait (foireusement) annoncé un Samedi après-midi sous le sigle de l'Eclair. Nous rejoignons par menus portages, poussages, roulages/descendages l'Alpettaz (J'ai sauté ma première -mini- barre rocheuse) puis rentrons dans cette drôle de chose impénétrable qu'on appelle : la Foret de Fangorn? - non - la Foret de l'Aulp du Seuil. Oui, d'un promontoire nous toisons un dégradé de Forêt qui petit à petit grignote un blanc sol de Lapiaz minéral comme la barbe avance sur un visage. Et Thomas d'annoncer : ça va pas être facile.

  Le Lapiaz est une drôle de bête. C'est inroulable, c'est très glissant quand c'est humide, c'est difficile de marcher dessus quand on a des chaussures clic-clac, et il y en a un saillant qui d'entré a un vicieusement manqué de m'abimer le pied et ma chaussure Sidi - j'ai eu très mal.

Ouai c'était poussage/portage jusqu'au premier tiers, puis roulage coupé de poussage lorsque les Lapiaz affleurent.

  Ensuite, ravi de sortir de cette forêt humide aux airs Normande, une crevaison par pinçage plus tard, nous entrons dans le Vallon de Marcieu. C'est 75% roulant, ça ressemble à l'Ecosse, c'est assez joli.Puis, voyant le sommet de gros cumulus pointer au loin, nous coupons/poussons à travers champ pour rejoindre le Sentier de l'Aulp du Seuil que nous atteindrons à 15h15.

  Et là, grand beau temps sur la Vallée du Grésivaudan, Merci MétéoFrance! Nous prenons la pause, casse-croutons un coup et nous préparons à descendre ce bien beau morceau de bidoche qu'est la sente de l'Aulp du Seuil.

  D'habitude j'ai violemment le vertige (cf les mésaventures de la semaine dernière). Et bah là, une fois chanté un confortant 'Youpi, I love America!' en abordant la première partie, ça c'est très bien passé. Le sentier est tout de même assez rocheux, réservé à tout-un-chacun qui apprécie le gourmand-croquant. J'ai passé 100% en roulage mais me suis vautré à chaque épingle. Victor et Thomas ont été plus prudent.

   On atteint finalement le Col de Marcieu où nous attend des bières sans faux-col (j'ai rarement bu d'aussi bonnes Stella pression en France - je vous recommande vivement un arrêt binouze au bistrot du Col de Marcieu). Reposé, détendu et toujours d’appétit nous nous lançons dans la descente de Marcieu pour rejoindre le Bresson. Hélas le sentier a été ravagé par des coupes forestiéres et le single est devenu un bourbier  et pire encore : nous avons dû finir sur du bitûme.


  Nous retrouverons finalement la voiture à 19h30, après plus de 9h30 autour des bécanes et retrouvons l'autre voiture la nuit tombé - et on est pas souvent allé plus vite que Victor, qui réalisait sa troisième sortie en VTT et qui, puisqu'en son coeur de 'jeune bête rousse' vit un GresiFreeRideur, en redemande!

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