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Croix de Chamrousse - Col de la Pra

Véronique (une copine de Anne), Julie (compétitrice en DH), Jacky (précédant généralement un nuage de poussière) et moi étions de sortie Vélo de Montagne, ce Dimanche, voir à quoi bon peut bien ressembler un GrésyFreeRid'Ör. C'était d'ailleurs la première sortie VdM d'envergure pour ce trio de tête.

Après avoir récupéré les Estibus à StMartind'Uriage et pris le télécabine, départ de la Croix de Chamrousse à 10h, retour aux voitures à 19h, 9 heures à me poser la question suivante : était-ce un GrésyFreeRid'Ör? ça m'évite accessoirement de me demander à la longue : qu'est-ce que je fais là nom de Zeuss?

L'objectif de cette sortie était de tester la liaison Chamrousse-Col de la Pra, qui semblait au départ être significativement plus simple et beaucoup plus plate que de porter les vélos sur 900m de D+ à partir du Pré Raymond (voir la sortie avec David : C'était Génial!!!!). Et aussi et surtout de profiter de la descente Col de la Pra-Lac du Crozet-Pré Raymond qui est technique et localement très (très) technique. très (très) technique ça veut dire que très (très) peu de monde, comme moi, y prend un plaisir...  beaucoup de plaisir. 

Dans la télécabine de Chamrousse à la Croix, je comprenais que Véronique n'était pas une grande technicienne en descente mais que Véronique avait compris qu'il fallait serrer les dents jusqu'à atteindre le refuge de la Pra et que lors de la descente il y aurait des passages non roulants. Très bien! On peut commencer!

Sorti des télécabines, au dessus de la Mer de Nuage en Aout, on descend directement aux lac Roberts par les pistes de ski. Il y avait une possibilité par un single technique, et Julie de me rappeler que c'est encore un peu tôt pour des cascades pareilles. Après les lacs Roberts il y a des passages poussants mais ça roule quand même bien. On arrive par contre au bout sur un chemin qui descend dans un sentier extrêmement technique (ça veut dire que moi je passe à pied en attendant le jour où...). On croisera une nana qui montait avec une chaussure sans semelle et le pied dans un sac plastique parce qu'elle a explosé sa chaussure (qui a couté cher) hier avant le bivouac. elle s'en ira en s’engueulant avec son mec...  bon bah c'est sympa comme apéro tout ça.
 

On arrive quand même à descendre un peu sur les vélos et Julie fait une petite réparation à son frein avant parce que - et là j'ai pas bien compris écoutez bien - parce qu'en roulant, sa roue avant s'est détachée de sa fourche et qu'elle a eu le réflexe de freiner ce qui a serré les plaquette de frein, ohh mince les plaquettes. Moi je m’inquiétais plus pour cette histoire de roue... Bonjour le détail technique et bon bah là encore, c'est sympa comme apéro.
 

On avance dans du roulant et du poussant au dessus de la Mer de Nuage, c'est très sympa. On tombe quand même sur du sentier qui ne veut plus beaucoup rouler - on s'y attendait. Ouai c'est poussant, même un peu à la descente et on tombe sur une bifurcation. La carte l'indiquait bien mais les ligne de pente ne sont pas très claires. Notre objectif de la journée étant toujours d'optimiser le dénivelé. On prend à gauche, des promeneur un peu perdu aussi m'indiquent qu'on a pris la bonne décision. Bon bah c'est parti pour pousser/porter comme prévu. Ah un moment je décide de rouler quand même et bah KracK. J'arrache mon dérauilleur et je casse la chape carbone du dérailleur XX de mon vélo. Bon bah celui là je le revendrai pas sur internet... Par contre c'est domage parce que je ne peux plus pédaler... Et à la descente, quand c'est très technique, la transmission est utile pour pouvoir redémarrer et garder son équilibre... zut.
 

En fait on porte dans une descente extrêmement technique et humide et glissante. C'est frustrant. Et au bout de ce merdier, je suis frustré de laisser derrière moi ces cailloux si charmants, et d'un geste un seul je décapsule ma combi robocop et j'accroche le vélo sur mon sac. Au bout du chemin, que Julie et Véronique ont passé en poussant tant bien que mal le vélo, il faut grimper 150mD+ sur un chemin authentiquement portant - ça veut dire que ça ne pousse même pas un peu. La carte IGN était pas très clair là dessus non plus. Julie accrochera son vélo sur son sac et Véro pousse le vélo tant bien que mal - son sac à dos ne se prêtant pas à ma technique de portage favorite. Bon bah de toute manière derrière la prochaine dune on est arrivé. Quoi ça fait trois dune que je dis ça?

 


 

on fera un pause au Lac Balard. On continue à grimper sur un sentier finalement assez difficile. et devinez sur qui on tombe?, les types qui nous avaient conseillé de descendre la dernière fois. Et bah ils ont pris l'autre sentier, le bon sentier, qui quoique portant, contient peu de dénivelé. bon bah ça nous aura fait les jambes, et de toute manière on en voit le bout et avant ça je passe mon sac et mon vélo à Véro et je prend les siens - mon vélo est un poids plume à 10kg et 180mm de débattement - ce sera plus confortable pour Véronique.
 

Arrivé au sommet de ce portage, c'est roulant non stop le long du lac Longuet, jusqu'au refuge de la Pra - dans une prairie divine pleine de biquette et d'ânes aussi. On s'arrête, tout le monde prend des photos de nous. On hésite à boire une bière - Julie nous rappelle que c'est encore un peu tôt pour des cascades pareilles et que c'est pas un repère de GrésyFreeRideurs de l'Enfer, ni même de Hells Angels buvant de la Stella en canette comme les clodo - j'adore la Stella en canette! dernier portage/poussage sur 50md+ pour atteindre le col de la Pra - que nous avons convoité jusqu'ici.
 

Ouai la liason était dure, elle aurait pu être plus facile - mais ça reste quand même dur. malgré les passages poussants/portants, il faut une très bonne technique pour rester sur le vélo à la descente et même moi j'étais pas dans l'coup.  ça nous a pris 2 heures en faisant une bonne pause et en s'attendant régulièrement. C'est plus simple et plus court que de tout grimper depuis le parking quand même - mais bon bah faut se résigner : c'est pas non plus VTT friendly. Je pensais que ce serai plus plat aussi...
 

Arrivé au col de la Pra, on descend tranquillement au Lac du Crozet. Bon bah moi je prends entre les lacets, au milieu des rochers, et même là, la tête reposée, j'arrive pas à comprendre que mon vélo soit passé par là... Comme le sentier est simple je laisse Véronique faire ça toute seule, elle le fait très bien. Ah si tantôt j'essaye de montrer à Véro comment passer les cailloux, et j'en vois un éneaurme et je le passe et j'entends krack - c'est mon plateau de 20dts (minuscule et en titane) qui a tapé le rocher et j'ai flingué la fixation d'un futur deuxième plateau de mon pédalier en carbone ultra light... Imaginez-vous la tronche du rocher que j'ai passé? je suis sûr que personne ne l'a jamais effleuré de ses pneus celui là. Bonjour le TP! Véronique tu as retiendu la leçon hein? aussi je ferai une crevaison juste à la fin du sentier - ma chambre à air a ex-plo-sée. J'adorre les cailloux de Belledonne.

Arrivé au lac c'est pause casse croute, et Jacky fait des longueur dans le Lac - l'eau est assez fraiche - et après lui, de tous les coins du lac des gens se sont chacun leur tour jetés à l'eau, c'était amusant de voir ça. c'est tout de même très beau de pic-niquer au dessus de la mer de nuage. Jacky dégaine sa salade de riz à la betterave de son jardin et au basilic de son jardin - ça m'a donné faim, et ça me donne encore faim - c'était d'une bien belle couleur - très réussie.

Avant de se lancer dans une sieste au soleil, Julie nous rappelle que c'est encore un peu trop tôt pour nous lancer dans des cascades pareilles, c'est pas kôh lanta là, et nous nous préparons à la descente. La section sous le lac du Crozet est technique à localement très (très) technique. Moi j'adore et j'en laisse pas une miette - c'est dur sans chaine en pédalant dans le vide.... Julie et Jacky aiment bien mais ne passent pas les grosses sections difficiles. Pour Véronique... qui jusqu'à là a passé à merveille le poussage et le portage au début, c'est très frustrant. Et en fait il y a assez peu de passages très roulants - et ça j'avais complêtement oublié. ça a été un passage très très dur pour Véro. Arrivé au bout de cette section assez longue, on a tous compris que pour Véro (qui croyait que ça allait durer comme ça jusque dans la vallée, dans les moment difficiles on pense à des truc des fois...) que pour Véro c'était stop - pas plus.
 

Et bah juste quand ensuite ça devient facile - c'est arrivé au bon moment - pffiouuu!. Jacky et moi sommes allés lui cueillir des framboises roses et des framboises jaunes comme deux frères consolant leur petite sœur, et un beau brin d'épilobe aussi. Et pour Julie aussi parce qu'à GrésyFreeRide on bichonne nos GrésyFreeRideuses.
 

Il nous reste là 1000m de D- qui ne sont pas technique - Véro va adorer. On attaque par le sentier de DH de la Freydière. Très sympa et Véro reprend des couleurs. Arrivé au lac de Fredière, on boit des bière parce qu'on est civilisé nom de Zeuss. Après une pinte, c'est vachement sympa de descendre de la pistâsse. On descend à Revel en empruntant le maximum de single et il y en a des très courts qui sont magnifique à l'ombre de haies de noyers entre deux prés... super. les balcons de Belledonne c'est vraiment un coin à part. Le seul truc c'est d'attendre que je sorte ma carte IGN de mon cuissard (non ce n'est pas une érection, c'est mon appareil photo) et que je retrouve où on est et où on va et où sont ces fameux singles!
 

Arrivé à Revel, Julie et Jacky me pousseront un peu sur la route parce que moi je ne peux plus pédaler. Il faut grimper 150md+ par la route, là je pousse le vélo en discutant avec Julie, avec une vue splendide sur la vallée et le soleil qui commence à rosir... et il fait chaud - et je suis content. De Revel à Saint Martin d'Uriage, on passera par plein de singles tous plus sympa les uns que les autres et on finira par arriver aux voiture à 19h00, après 9 heures sur les bécanes ou alors tantôt le cul par terre à regarder au dessus du lac les nuages monter dans les nues et de nous dire : ahh celui la il va être pour nous - avant qu'il se dissolve dans l'azur.
 

S'agit-il d'un GrésyFreeRid'Ör? d'un passe temps fidèle à la virilité d'Hemingway?
 

Moi qui suis un fan de VdM, je trouve que ça fait un véritable GrésyFreeRid'Ör : une descente de premier choix à prix mini. D'autant plus que le tracé est accessible à un certain nombre : Julie veut bien repartir refaire ce même tour, et Jacky et moi on a pris rendez vous pour la Cime de la Jasse WeekEnd prochain. C'est sympa ça! Pour toi Véro... la descente sous le Crozet était sûrement trop dure... plus dure que le portage pour en arriver là... et j'en suis quand même très triste.


 

Et merci Julie et Véronique de nous avoir accompagné, la Belledonne n'en offre pas souvent des jolies créature comme vous. Et j'espère seulement Véronique que tu ais passé au moins un grand moment.

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